4. Manuel
4.1. Écrire sa thèse en XML
Un seul fichier pour les contrôler tous: suppose ici de faire un schéma complexe et qui distingue les fichiers TEI d'édition, de thèse, et de bibliographie. Avantage cherchés: produire un document unitaire qui fasse facilement le lien entre texte et commentaire.
4.1.1. La bibliographie
J'utilise les balises <ref> qui seront typées avec type de valeur "biblio" à l'intérieur desquelles j'indique le texte que je veux voir apparaître.
4.2. L'édition
4.2.1. Un défi important: savoir baliser précisément
Ce paragraphe doit indiquer les problèmes que je rencontre dans mon balisage. idée générale: où faire commencer/terminer une balise ? Insister sur le fait que ça pose des question bien plus larges qu'informatiques. Sur les titres (que faire des articles ?), les nomas de personne (intégrer les épithètes ?) ou les exemples, entre autres. Un exemple: comment délimiter clairement un exemple ? doit-on y intégrer l'idée qu'il illustre? Il faut voir ça avec les spécialistes de la matières exemplaire, et baliser en fonction d'une définition précise de ce qu'est un exemple. C'est là où on voit que le balisage est pleinement sémantique ! Essayer d'insister sur ce point.
4.2.2. Structurer les textes
La structure du texte est un enjeu important pour le cas particulier du Regimiento de los prínçipes. En effet, il est parfois difficile de s'y retrouver tant le texte de la traduction en particulier est composé de typologies imbriquées.
4.2.2.1. Utilisation du <teiCorpus>
4.2.2.2. Balises de structure
J'utilise les balises <div> pour marquer les grandes divisions du texte. Une des difficultés du travail d'éditeur est, selon moi, celle de bien structurer un texte et de marquer des paragraphes cohérents qui ne dénaturent pas le texte. Il me semble important, pour une bonne intelligence du texte, d'aller marquer des divisions structurelles qui se trouvent au sein des paragraphes. C'est pourquoi je propose d'utiliser des balises vides <milestone> qui vont marquer, dans un même paragraphe, des énumérations par exemple (méthode moins lourde qu'en utilisant <list>)
Une interrogation: est-ce que les milestone sont une façon correcte de faire ? pas super processable; en tous cas il faut faire mieux qu'une simple unit item et des n chiffres ou lettres.
4.2.3. Utilisation des DTD et des entités
<!ENTITY nom de l'entité "référence du caractère">. L'usage que je fais de cette grammaire, en suivant l'usage d'Ariane Pinche, est un peu distinct: je me sers d'abord des déclarations d'entités de façon traditionnelle, pour déclarer un espace insécable par exemple: <!ENTITY espace ' '>
. Le -s- long est un graphème récurrent, ainsi que l'abréviation du -un- en u tilde (ou u barre): on peut ainsi proposer un autre encodage:<!ENTITY slong1 'ſ'><!ENTITY utilde1 'ũ'>
Je fais une utilisation importante de la balise <g>.
Cette méthode me paraît être la plus pratique à l'heure de transcrire un texte car elle permet de faire d'une pierre deux coups, car l'on encode en même temps une version conservatrice et une version régularisée du texte. Elle offre cependant l'inconvénient de rendre le document XML peu lisible sous sa forme non transformée ou non stylée à l'heure d'effectuer des corrections du texte.
4.2.4. La déclaration d'encodage
J'utilise la déclaration d'encodage (balise <encodingDesc>) pour documenter l'usage des caractères et leur transcription, à l'aide de la balise <charDecl> (déclaration de caractère). Tous les caractères non conventionnels seront peu à peu reportés dans cette balise. Je suis les recommandations de la TEI (voir ici). Chaque glyphe doit être correctement référencé et documenté par une balise <char> avec un attribut xml:id obligatoire, qui comporte le code de référence du glyphe suivi d'un tiret bas et le manuscrit dans lequel on le trouve. <charName> indique le nom du glyphe, et une balise <desc> éventuelle fournit une description du graphème. Au moins une balise <mapping> est obligatoire, pour pouvoir indiquer l'identifiant du caractère suivant les standards UNICODE ou MUFI. Le lien vers une image du glyphe est ajouté avec la balise <graphic>.
4.2.5. Analyse linguistique
4.2.6. Annotations
4.2.6.1. Références bibliographiques
4.2.6.2. Entités nommées
Les noms sont annotés grâce aux balises recommandées: <persName>, <title>, <placeName>. Deux cas de figure apparaissent alors.
4.2.6.2.1. Référents: possesseurs des livres
4.2.6.2.2. Entités fictionnelles
Au contraire, les entités nommées qui se retrouvent dans plusieurs témoins (noms de personnages, de lieux, titres d'oeuvres) pointent vers des listes typées (textes) dans le <teiHeader> du <teiCorpus>.
4.2.6.3. Les exemples
J'encode les exemples de la même manière que dans mon projet de M2 (lien): j'utilise une balise <seg>, qui contient un attribut type obligatoire.
Une question importante: comment bien baliser les exemples ? y intégrer la référence ?
4.2.7. Normes de transcription: un choix scientifique et esthétique
Mon édition du Regimiento de los prínçipes n'est pas homogène du point de vue de la transcription, pour une raison de praticité et temps passé à encoder. Plus précisément, je change de façon de transcrire mes textes entre le premier chapitre et le reste du texte. Ce premier chapitre est transcrit de façon semi-diplomatique, au plus près des phènomènes linguistiques, codicologiques et graphiques qui apparaissent dans les témoins (voir plus bas): ceci permettra de proposer une image fidèle de la qualité de chaque témoin, et rendra possible une étude linguistique poussée de chaque témoin.
Il serait cependant trop long d'encoder l'ensemble de mon corpus de cette manière, Ainsi, je changerai de méthode de transcription dès le second chapitre de la troisième partie, pour gagner en efficacité. De cette manière, je pense pouvoir proposer à la fois une matière apte à analyse linguistique comme idéologique.
Pour plus de clarté, cette section du manuel est divisée en deux parties: la description de mon édition sur le premier chapitre, puis la description de l'édition en ce qui concerne la suite du texte. Par mesure de clarté, la redondance y est normale.
4.2.7.1. Premier chapitre
4.2.7.1.1. Version semi-paléographique
Je proposerai une version semi-diplomatique de chaque témoin. En ce qui concerne la description linguistique de mes témoins, je conserve tous les phénomènes graphiques présents dans le texte:
- Respect de la graphie du témoin, notamment des oppositions graphiques
- u/v
- i/j
- Sont conservés les graphèmes médiévaux:
- -i- long
- -s- long
- -r- long
- -r- rotunda
Toutes les abbréviations sont conservées dans la version semi-paléographiques. J'essaie dans la mesure du possible de proposer le graphème le plus proche possible de celui du témoin. Je décris le graphème dans le <teiHeader>, plus précisément dans un <encodingDesc>, en me référant aux standards UNICODE ou MUFI le cas échéant. Une image de chaque graphème encodé est intégré à cette description.
J'utilise la description traditionnelle en ce qui concerne la description codicologique de mes témoins. Pour ce qui est des changements de folios [de colonne], j'utilise la balise <pb> (page beginning) pour marquer chaque changement de folio. Chaque <pb> doit contenir les attributs n et type, ce dernier permettant d'indiquer au lecteur s'il se trouve face à une foliation ou à une pagination; l'attribut facs est recommandé mais non obligatoire. La balise <cb> (column beginning), quant à elle, est utilisée pour marquer les changements de colonne; elle peut-être accompagnée d'un attribut n (dont la valeur, s'il est présent, sera alphabétique et correspondant au numéro de la colonne, soit B, C, D, etc). La balise <lb> (line beginning) est utilisée pour marquer les sauts de ligne.
Mon édition a la particularité d'être partielle (elle commence en troisième partie du livre trois) et de commencer, du point de vue codicologique, au milieu d'un folio pour la majorité des témoins: il me paraît ainsi nécessaire de marquer, par commodité de lecture notamment, le folio dans lequel commence la troisième partie. Pour ce faire, j'utilise la balise <milestone> avec un attribut facs ainsi qu'un attribut unit.
4.2.7.1.2. Version régularisée
Je proposerai une version semi-diplomatique de chaque témoin. En ce qui concerne la description linguistique de mes témoins, je conserve tous les phénomènes graphiques présents dans le texte:
- Régularisation des oppositions graphiques selon la position:
- u/v
- i/j
- Sont régularisés les graphèmes médiévaux:
- -i- long en -i-;
- -s- long en -s-;
- -r- long en -r-;
- -r- rotunda en -r-.
- Sont conservés les phénomènes suivants:
- géminées (-rr- ou -ss-)
- Le signe tironien est développé par un "et"
Les abréviations sont développées sans indication.
L'accentuation respecte les normes modernes.
La segmentation est du fait de l'éditeur, et veille à ce que les usages modernes soient respectés.
La ponctuation est créée selon l'usage moderne: sont utilisés la virgule, le point, le point-virgule.
Est suivie l'usage moderne pour la casse: je régularise les noms propres, les noms de ville, j'ajoute les majuscules en début de phrase.
4.2.7.2. Chapitres deux à vingt-trois
4.2.7.2.1. Description codicologique
Je n'indique pas les sauts de ligne. Seuls les changements de colonne et de folio sont indiqués.
4.2.7.2.2. Description linguistique
La ponctuation est modernisée, ainsi que la ponctuation. L'usage moderne des majuscules est observé. Je tends à être le plus conservateur possible. Je conserve les géminées ([-ff-])
4.2.7.2.3. Séquenciation
J'essaie tant que faire se peut de respecter la séquenciation médiévale, voir 2007
4.2.8. Correction et amendement du texte
Toute modification du texte doit se faire dans une balise <choice>.
4.2.9. Marquer les ajouts, les gloses marginales, les marques de lecture: l'utilisation des liens
J'utiliserai les outils et concepts prévus par la TEI pour marquer les ajouts, gloses, marques de lectures que l'on peut trouver dans les témoins, pour en faciliter une étude ultérieure.