vu (ou pas...) sur Libé
De mai 2008 à décembre 2009, j'ai envoyé plus ou moins régulièrement des photos au blog "Vos photos" du journal Libération.
A raison d'en gros 30 propositions reçues par jour pour 4
publiées, il n'était pas question d'espérer être
retenu à
chaque fois et, en effet, beaucoup de mes envois ont été classés sans suite.
Des collègues mathématiciens ayant eu
l'idée très intéressante de fonder
(pour rire, faut-il le préciser ?) un journal
spécifiquement dédié aux soumissions
rejetées (Rejecta Mathematica), il m'a semblé amusant de suivre leurs
pas et d'archiver méthodiquement toutes mes tentatives.
(On pourra suivre ici une démarche analogue de mon
jeune et excellent confrère Nicolas Dobigeon.)
Au-delà de la satisfaction narcissique de s'exposer ainsi quand
même au monde entier (!), la lecture croisée du
blog et de ces images est a posteriori instructive pour les passerelles qu'elle tend (tant dans la forme que dans
le fond) avec d'autres travaux, pour le regard qu'elle porte à reconsidérer sur
ses propres photos par rapport à
d'autres qui ont pu être publiées et pour le
caractère relatif de leurs singularités respectives
supposées.
© Patrick Flandrin
contact
d'autres images (et plus)
J'aurais aimé être John Wayne
Goulding's Lodge (Utah), avril 2008.
Un péché capital... la question paraît simple mais c'est quoi
un pêché capital, en fait? Premier réflexe: s'en remettre à Google,
exercice incertain lorsque l'on est comme moi aujourd'hui dans
un chalet glacé, loin du luxe urbain, avec une connexion internet
minimale. Espérant que la réponse à la question, tapée par mes
doigts gourds, m'en dise davantage, je dois vite déchanter car
une avarie sévère me coupe du monde. Je dois m'en remettre
à mes souvenirs d'école, et rarement cela aura été aussi dur.
Alors, abandonnant toute morgue, œil dans le vague à ne pouvoir
en citer qu'un parmi les sept, se contenter (car pendant ce temps-là,
la date limite d'envoi se rapproche, et une petite voix me répète
inlassablement: "Il faut te dépêcher, capito?") d'une image proposée
l'an dernier sans succès à MDA. Et en profiter pour penser à elle...
envoyée le 13 décembre 2009
publiée le 24 décembre 2009
Jamais deux sans trois
envoyée le 27 novembre 2009
publiée le 11 décembre 2009
hotel
Vienne, septembre 2006
envoyée le 4 novembre 2009
publiée le 23 novembre 2009
Toulouse à l'emporte-pièce
envoyée le 11 octobre 2009
publiée le 28 octobre 2009
La balle au pied du mur
Venice Beach, novembre 2008
envoyée le 22 septembre 2009
publiée le 2 octobre 2009
Dis aux enfants qu'on passe à table
Toulon, avril 2009
envoyée le 16 septembre 2009
publiée le 18 septembre 2009
Compas
Glasgow, 30 août 2009
envoyée le 5 septembre 2009
La route
San Francisco, 1992
envoyée le 18 août 2009
publiée le 1er septembre 2009
"Bien amicalement, Depardon"
Lyon, octobre 2008
envoyée le 13 août 2009
publiée le 25 août 2009
Motel
envoyée le 8 août 2009
publiée le 9 août 2009
K-mart caddies
envoyée le 19 juillet 2009 au blog temporaire "Vos photos sans Libé"
publiée le 20 juillet 2009
Le ciel, le soleil et la mer
Eté 87, je passe deux mois à l'Université de Rhode Island, sur la côte Est des Etats-Unis.
Un des professeurs du département où je travaille nous loue une maison perdue au fond des
bois, plongée dans le noir à chaque orage. Un autre enseignant, parti pour l'été en Europe,
nous a prêté sa Ford Mustang à bout de souffle : ce n'est pas un cadeau question huile et
essence, mais ça nous change de notre Peugeot 104... De temps en temps, nous allons sur
la plage de Narrangansett qui est à deux pas. A l'entrée d'un restaurant sélect où l'on peut lire
que l'accès est interdit aux pieds nus et réservé aux porteurs de veste, on voit passer des clients
bien en règle, costume-cravate pour le haut et short-sandales pour le bas, prêts à enfiler de
grandes blouses de plastique coloré pour dépiauter sans chichis un homard. Lorsque le soir
tombe, l'ombre d'un château néo-médiéval s'allonge sur le sable jusqu'à toucher l'océan.
Les maîtres-nageurs quittent leurs chaises hautes et les places de parking le long de la plage
redeviennent gratuites. Les soirées se suivent et se ressemblent, lisses et calmes.
envoyée (anonymement) le 15 juillet 2009 au blog temporaire "Vos photos sans Libé"
publiée le 16 juillet 2009
Matin calme à SoHo
New York 1986 : Tre Merli sur West Broadway, avant que le bruit des couverts et des
conversations ne résonne...
envoyée le 9 juillet 2009 au blog temporaire "Vos photos sans Libé"
publiée le 10 juillet 2009
Je ne me souviens plus
Au hasard d'une conversation où il était question de tout et de rien, C. lâche, à notre grand
étonnement, qu'elle n'a de sa vie jamais pris une seule photo ! Repensant plus tard à ce
commencement qui n'a jamais été (on a bien essayé de rattraper sur le champ l'affaire avec
un téléphone portable mais, pour je ne sais quelle raison, la photo n'a pas été prise...), je me
rends compte qu'il m'est tout à fait impossible d'identifier ma première photo. C'était bien sûr
il y a longtemps (un Instamatic 50 comme cadeau en classe de 7ème, au milieu des années 60),
mais aucun souvenir de cette première photo qui a bien dû exister avant celles qui, plus tard,
ont été datées et plus ou moins classées. Parmi les images les plus anciennes que j'ai pu
retrouver (une bande de sept négatifs), il y a celle-ci, sans aucune idée ni du lieu ni de la
circonstance. La photo c'est un peu de mémoire, mais il arrive que celle-ci en vienne à vivre
sa vie de son côté, comme ces portraits de famille dispersés et ces photos de classe que l'on
trouve sur les marchés aux puces.
envoyée le 29 juin 2009
Géométrie urbaine (2)
envoyée le 25 juin 2009
Schtroumpfeuse de schtroumpfs
Schtroumpf-les-Bains, été deux mille schtroumpf
envoyée le 15 juin 2009
publiée le 3 juillet 2009
1, 2, 3… soleil !
envoyée le 5 juin 2009
publiée le 5 juin 2009
Les territoires intermédiaires
Existe-t-il aujourd'hui une seule photo qui --- que ce soit par son sujet, son cadrage,
sa palette chromatique, un de ses détails, etc. --- ne renvoie à une autre photo déjà prise ?
Entre l'évocation et l'innovation, entre la citation et la redite, où est la frontière ?
envoyée le 3 juin 2009
publiée le 12 juin 2009
Les miroirs sans tain
La ligne de métro va jusqu'à la frontière : quelques centaines de mètres à pied et c'est Tijuana
("tequila, sexo y marihuana"). Si passer au Mexique est un jeu d'enfant pour les américains,
la règle est plus subtile dans l'autre sens...
envoyée le 3 juin 2009
Rimbaud à San Diego
"Un jaune, un blanc, un vert, un rouge, un blanc : taxis,
Je dirai quelque jour vos présences latentes..."
envoyée le 23 mai 2009
In girum imus nocte et consumimur igni
envoyée le 14 mai 2009
publiée le 26 mai 2009
Si loin si proche
envoyée le 6 mai 2009
publiée le 15 mai 2009
Correspondance milanaise
envoyée le 23 avril 2009
Paris s'éveille
Face à la Gare de Lyon, tôt le matin du 28 janvier 2009
envoyée le 16 avril 2009
publiée le 24 avril 2009
M.I.B.
Los Angeles / Orlando : des plages de Californie aux piscines de Floride, les vigiles à oreillette sont partout...
envoyée le 2 avril 2009
Hombre
Utah, 2008
envoyée le 1er avril 2009
publiée le 13 avril 2009
Fac off
Université de Paris 12-Créteil, le 5 mars 2009.
envoyée le 26 mars 2009
publiée le 3 avril 2009
Sur la terre comme au ciel
envoyée le 16 mars 2009
publiée le 24 mars 2009
Entre journal et autofriction
Nice, mai 2003.
envoyée le 9 mars 2009
Un grand jour dans la vie de Caroline Greenblatt
Le 29 janvier 1935, Caroline Greenblatt termine avec succès ses études secondaires dans un
lycée de Queens (New York). Comme il est alors de coutume, elle a acheté pour l'occasion un
carnet d'autographes dans lequel, avant que la vie ne les disperse, ses amis lui ont écrit quelques
mots sur des pages de couleur aux bords arrondis, et c'est presque exactement soixante-dix ans
plus tard que je découvre par hasard ce carnet sur le marché aux puces de la 27ème rue. A lire
ses goûts et les messages qui lui sont adressés, on imagine Caroline Greenblatt sérieuse et réaliste
(son héros est Thomas Edison et elle veut devenir professeur). La case "chanson préférée" est la
seule qu'elle n'a pas remplie (n'a-t-elle pas su choisir ou n'aimait-elle pas la musique ?). Une autre
page est restée vide : celle de la photo sur laquelle on aurait pu la voir, au-delà peut-être de l'exercice
attendu et des formules convenues.
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Mes préférences
Livre : The Bobbsey Twins [ndt : Les jumeaux Bobbsey, de Edward Stratemeyer]
Chanson : ...
Jeu : Basket
Héros : Thomas A. Edison
Copine : Florence Schmidt
Auteur : L[a]ura Lee Hope
Université : Ecole d'instituteurs
Lycée : John Adams
Profession : Professeur
Devise : essayer sans relâche
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A Caroline,
Prend l'omnibus ou prend l'express
Mais n'en descend pas avant d'atteindre le succès.
Ta sœur de diplôme
Bertha Laccorn
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15 janvier 1935
Chère Caroline
J'espère que ta vie sera aussi lumineuse qu'un "LUNA PARK" un samedi soir.
Ta sœur de diplôme
Margaret Beig
de 8B3
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ne
m'ou
Chère Caroline
Aime moi toujours
Aime moi longtemps
Ne flirte pas
Car c'est mal.
Ta sœur de diplôme
Patty Schwarz
blie
pas
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A ma sœur Caroline,
Travailler dur et étudier n'a jamais fait de mal à personne.
Commence tout de suite et tu ne le regretteras jamais.
Ton grand frère
Harry G.
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Il y a des pêches en Californie et il y en a en Floride
aussi, mais il faut un état comme celui de New York pour
faire pousser une pêche comme toi.
Ta sœur de diplôme
Helen Devine
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série envoyée le 1er mars 2009
publiée le 5 mars 2009
Oui !
Lyon, février 2009.
envoyée le 26 février 2009
Reconversion
Avec la crise... de nouveaux métiers !
(Imposture bien sûr, mais pas forcément davantage que pour bien des produits financiers.
Se méfier des images comme des mirages.)
envoyée le 20 février 2009
envoyée le 7 juillet 2009 au blog temporaire "Vos photos sans Libé"
publiée le 7 juillet 2009
La province éternelle
Sainte-Foy-lès-Lyon, décembre 2008.
envoyée le 16 février 2009
L'un fume, l'autre pas
Mexico, quelque part au milieu du campus de l'UNAM et des années quatre-vingt-dix.
envoyée le 4 février 2009
Bruxelles-Midi à 18 heures
13 janvier 2009, en attendant le Thalys pour Paris : quatre fragments synchrones d'un même
instant pas du tout décisif.
envoyée le 22 janvier 2009
Expressions
Beijing Lu, Canton, décembre 2008 (cette image fait partie d'une série que l'on peut voir ici).
envoyée le 15 janvier 2009
publiée le 27 janvier 2009
Lou F. est floue
Portrait en noir et blanc au titre qui annonce la couleur.
envoyée le 11 janvier 2009
archives 2008
© Patrick Flandrin