Lyon, cité d’or ?

La pierre de Couzon, dite aussi « pierre dorée » dans le Beaujolais, est un calcaire à entroques dont la couleur « d’un beau jaune nankin plus ou moins foncé » (Mazenot, 1936) a donné son nom au petit massif du Mont-d’Or, à la Croix-Rousse et plus récemment au pays des pierres dorées. On y trouve en effet des villages entièrement construits avec ce matériau. Sa teinte chaude confère au bâti une ambiance permanente d’embellie crépusculaire. A Lyon, l’emploi de la pierre jaune est resté plus limité que celui de la pierre de Saint-Fortunat. Généralisé à partir de la fin du XVe, il s’est poursuivi jusqu’au XXe siècle. Même s’il a souvent disparu derrière un crépissage, ce calcaire jaune est donc bien présent dans les quartiers centraux de Lyon. Continuer la lecture

Des huîtres dans les murs : la pierre de Saint-Fortunat

De nombreux bâtiments du centre-ville lyonnais hébergent un hôte quelque peu inattendu. Le passant peut repérer sans peine, dans la pierre des façades, un mollusque fossile reconnaissable à une valve en forme de griffe ou de crochet. Comme la plupart des roches utilisées traditionnellement dans la construction, celle-ci a été extraite dans des carrières qu’animaient des ouvriers à proximité de l’agglomération.

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