Dans cet article nous tâcherons de présenter une sélection d’auteur·es originaires des différentes îles d’Océanie (autres que les deux majeures que sont la Nouvelle-Zélande et l’Australie et qui ont déjà fait l’objet d’articles sur ce blog).
Commençons par Hawaii, archipel du Pacifique sous domination étasunienne. La littérature hawaiienne tend à être rattachée à la littérature américaine. On peut notamment penser de nos jours à Loïs Lowry, célèbre auteure de livres pour enfants qui a écrit une série de romans téléologiques dont le premier, Le Passeur (The Giver), paru en 1993, a obtenu la Médaille Newberry récompensant le meilleur livre pour enfants. L’attribution de ce prix fut controversée puisque le roman est une dystopie qui dépeint une société autoritaire dans laquelle chacun doit s’administrer quotidiennement une substance rendant insensible. Kaui Hart Hemmings est également une auteure hawaiienne contemporaine qui a publié en 2005 un recueil de nouvelles intitulé House of Thieves en 2005 mais aussi un roman The Descendants, adapté au cinéma en 2011 avec George Clooney. A l’origine, la littérature hawaiienne s’appuie sur la mythologie polynésienne. Les premiers écrits publiés en langue anglaise par des auteurs hawaiiens sont souvent des ouvrages historiques de la seconde moitié du XIXième siècle à l’instar des publications de Samuel Kamakau ou encore de Kepelino Keauokalani qui écrit Kepelino’s tradition of Hawaii. Pour terminer ce premier paragraphe sur une note plus folklorique, nous citerons Terence McKenna (1946-2000) qui a beaucoup écrit sur les drogues et sur l’usage de plantes psychédéliques, notamment dans Food of the Gods.

La Papouasie Nouvelle-Guinée, ancienne colonie britannique dont le souverain officiel est toujours aujourd’hui la reine d’Angleterre, ne bénéficie que de peu de visibilité en ce qui concerne sa littérature. Nous choisissons ici de nous concentrer sur Russell Soaba (né en 1950), dont le roman le plus connu, Maiba (1985), est le premier roman de Papouasie-Nouvelle-Guinée à avoir été traduit en français. Il narre l’histoire d’une jeune fille afin de rendre compte de la souffrance de sa société face à un monde diamétralement opposé aux traditions locales. On peut aussi penser à Vincent Eri homme politique important du XXième siècle papou qui a publié The Crocodile en 1970.

Les îles Samoa sont elles davantage connues d’un point de vue culturel et littéraire par le monde occident. Les récits d’un chef de tribu nommé Agaebe et rapporté en 1920 par un auteur allemand constituent les premières œuvres de la littérature samoane. Nous nous contenterons ici de citer deux auteurs majeurs : Albert Wendt et Sia Figiel. Albert Wendt, né en 1939, fut mondialement acclamé pour son premier roman intitulé Sons For The Return Home (1973) qui narre un amour interethnique. Il est beaucoup lu en Nouvelle-Zélande, son roman Leaves of the Banyan Tree (1980) fut primé. Sia Figiel (née en 1967) est une poète, romancière et peintre. Elle explore le patriarcat dans Where We Once Belonged (traduit en français sous le titre L’île sous la lune) pour lequel elle a reçu le Prix des écrivains du Commonwealth. Elle remporte la Compétition littéraire polynésienne en 1994 grâce à sa poésie, très inspirés par les chants et la poésie traditionnels qu’elle a appris étant enfant.

L’archipel des Tonga fait également partie de l’Océanie anglophone. William Charles Mariner (1791-1853) en fournit un compte-rendu qui fascina les lecteurs occidentaux à travers une série de livres qui constituent les principales sources de connaissances sur ces îles avant la colonisation britannique.
L’article s’achève ici. Nous avons dû faire des choix et nous nous appesantirons davantage sur les écrits de ces pays plus tard. Nous nous sommes concentrés sur la prose mais si le visiteur souhaite s’intéresser à d’autres genres, il peut consulter des sites recensant d’autres genres comme celui-ci. Si l’un des lecteurs souhaitent apporter sa contribution ou partager ses lectures, qu’il n’hésite pas à rédiger un commentaire ci-dessous.