Le fait que l’Australie ait été peuplée par des condamnés et leurs gardes pendant environ 90 ans constitue une genèse relativement traumatique pour cette nation. Il aura fallu du temps pour oublier le passé, mais le sentiment d’unité que les condamnés urent à forger pour survivre a peut-être conduit à l’ethos typiquement australien. Cela peut aussi expliquer l’empathie des Australiens pour les laissés pour compte, ainsi que l’importance de Ned Kelly (https://fr.wikipedia.org/wiki/Ned_Kelly),un voyou qui perpétuait des vols à main armée et critiquait l’Empire Britannique, une figure culte de la culture Australienne. L’identité nationale australienne est également liée au bush, un terme qui fait référence à l’espace sauvage, la terre vierge où il est difficile de s’installer mais qui est associée dans l’imaginaire général à la romance et à l’aventure. A cette image est greffée celle, romantique, de l’homme fort, habitant cette nature, indépendant – une conception qui exclue les femmes.
Un autre thème récurrent dans la littérature Australienne est le thème du voyage, partir et revenir, une métaphore pour la relation de l’Australie avec l’ Royaume-Uni, souvent ambigüe. Le héros de The Fortunes of Richard Mahony de Henry Handel Richardson voyage sans arrêt entre l’Australie et e Royaume-Uni, sans pouvoir vraiment s’installer quelque part.

Plus récemment, le multiculturalisme grandissant du pays a amené des réflexions sur l’identité et l’aliénation, un th!me qui reflette également l’expérience des Aborigènes. Ceux-ci vivaient sur cette terre anvant que les Anglais n’arrivent et avait une culture mythologique très riche, intimement liée à la terre. Ils furent traités comme inférieurs, souvent décimés par la maladie, l’alcoolisme et les massacres racistes. Entre 1929 et 1945, il vivait dans de terribles conditions, souvent parqués dans des réserves, et les enfants métissent étaient placés dans des institutions ou des foyers d’accueil. Le destin terribles de ce peuple inspira nombre de romanciers tels que Thomas Keneally, Patrick White, David Malouf, Peter Carey et Robert Drewe. C’est seulement dans les années 1960, dans le sillages de l’activisme américain pour les droits civiques que leur situation commença à s’améliorer et des Australiens natifs se mirent à être les auteurs de leurs propres histoires, comme par exemple Sally Morgan avec My Place (1987), qui raconte l’histoire d’une jeune Aborigène qui découvre son faux héritage.
Source: A Literary Guide, Nathan – ISBN : 978-2-09-165168-2