La communauté de l’anneau
Tu connais les films, mais les vrais te l’ont dit : les livres doivent être lus. Lus. En entier.
Tu te motives.
Sur l’étagère, ils forment un bloc qu’un obscur parent t’a offert pendant tes années de collège. C’est l’été, tu t’ennuies, tout le monde travaille ou est parti.
Tu tends la main, tu arraches le premier livre. Dessus y a écrit en anglais que c’est une « fraternité »… Peut-être que là, là… Tu vas trouver des frères d’armes, des frères imaginaires, des frères pour la vie.
Tu butes sur la carte, tu comprends rien à tous ces peuples, toutes ces langues, et tu te dis que ça va être long. Déjà, le premier livre est épais.
Faut bien commencer quelque part. Heureusement, au début, t’es pas perdu. T’es même plutôt content. Y a une fête d’anniversaire, un vieux Bilbo et un jeune Fredon. Deux petits trucs à grands pieds poilus. T’es un peu Fredon en face de Bilbo, t’as rien vu de la vie et l’autre il bruisse de rumeurs folles sur ses aventures. Genre, un dragon. Sans parler du fait qu’il fait pas son âge.
C’est louche.
T’es pas bête, tu fais le lien avec le titre.
Tu vois clair dans son jeu.
Gandalf est artificier. Si, si, artificier. Il fait des tours de magie comme son vieux pote Bilbo qui met son anneau de Gildas (comme dans les discours de Socrate tu sais), et pioup, transparent.
Le style est long, lent. T’as hâte qu’ils partent. Des années s’écoulent. Le livre date des années 50, c’est écrit par un vieux prof de fac, tout farci d’imagination médiévale.
Fais une pause.
(Si tu veux savoir la suite, le résumé est là, sur Wikipedia)
(Attention, la communauté saura si tu as lu ou non. Vraiment.)
(Vraiment.)