Hypergraphes : théorie des matroïdes.
Les hypergraphes généralisent la notion de graphe en
définissant sur un ensemble fixé V des hyperarêtes qui contiennent
autant de sommets que l'on veut, contrairement aux arêtes
classiques qui ne joignent que deux sommets. Un livre de
référence est celui de Berge intitulé
"Hypergraphes" (les premières définitions sont
données au début de son chapître 1). Du point de
vue, théorique les hypergraphes permettent de
généraliser certains théorèmes de graphes,
voire de factoriser plusieurs théorèmes de graphes en un
seul théorème d'hypergraphes. Du point de vue pratique,
ils sont parfois préférés aux graphes car
modélisant mieux certains types de contraintes.
Les hypergraphes sont des objets très généraux : ce sont des familles de parties. Plusieurs directions ont été explorées en spécifiant certaines propriétés de ces familles de parties (parfois sans
référence directe à des problèmes de
graphes). Plutôt que de parler d'hypergraphes, les auteurs
préférent alors mentionner les théories plus
spécifiques correspondant aux propriétés
étudiées, par exemple : la théorie de Sperner
(étude des familles de parties par rapport à la relation
d'inclusion) ou la théorie des Matroïdes (étude des
familles de parties closes pour la notion de sous-partie et pouvant se
"compléter" les unes les autres).
L'objectif ici est de donner un survol de la théorie des matroïdes, avec des illustrations des liens avec la théorie des graphes. Les questions qui
suivent peuvent donner quelques pistes :
- Quels sont les différentes caractérisations des matroïdes ?
- Donner des exemples intéressants de matroïdes (que vous avez peut être déjà rencontré sans le savoir)
- Les matroïdes,
permettent de généraliser et parfois factoriser des
théorèmes classiques de graphes. Trouver des
illustrations. Par exemple, présenter un
théorème comme le théorème d'intersection
de matroïdes de Edmonds. Ce théorème redonne en
corollaire le théorème de König-Egervary qui relie
couplage maximum et couverture minimum par des sommets dans les graphes
bipartis. Il redonne
comme autre corollaire un cas particulier de théorème de
Gallai-Milgram : pour toute orientation acyclique d'un graphe G, les
sommets peuvent être couverts par ≤ alpha(G) chemins disjoints,
où alpha(G) est le
cardinal maximum d'un indépendant de G.
- Montrer que la présence de matroïdes sous-jacents à certains problèmes d'optimisation permet d'utiliser des algorithmes gloutons pour les résoudre. Donner des illustrations.
Quelques références (pas
exhaustif).
- Introduction to Graph Theory,
livre de D. West, Prentice Hall
(2001). La section 8.2 est une bonne introduction aux
matroïdes, avec en particulier une preuve du
théorème d'intersection de matroïdes de Edmonds.
L'application du théorème de Edmonds au cas particulier
du théorème de Gallai-Milgram correspond à
l'exercice 8.2.50.
- Hypergraphes, livre de C. Berge, Gauthier-Villars (1987). Ce livre a un peu vieilli mais a un intérêt historique.
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