Recherches

 Coordination de programmes de recherche

  • Coordination du programme de recherche Trajectoires spatio-temporelles et représentations des barrages du Rhône (1945-2015) au sein de l’APR 2017 du Réseau des Observatoires Hommes-Milieux. Ce programme appréhende l’objet « barrage » à travers ses trajectoires discursives dans le journal Le Monde depuis 1945. En effet, l’OHM Vallée du Rhône fonde ses réflexions sur des « faits structurants » que bouleversent des ruptures. Les barrages sont questionnés dans cette perspective en mettant en lumière une périodisation qui est utile pour mieux comprendre la chronologie des mutations paysagères du Rhône. Les discours sur les aménagements rhodaniens sont comparés avec ceux mis en place en France.
  • Coordination du programme de recherche Les discours de la rupture sur le Rhône français (1945-2013) au sein de l’APR 2015 du Réseau des Observatoires Hommes-Milieux. Le fleuve et les discours connaissent des temporalités et des spatialités distinctes. Les travaux les plus récents montrent que les discours sur les inondations ne s’arrêtent pas aux débordements de 2003 : ils ont une trajectoire temporelle qui ne se cale pas sur l’hydrogramme de crue et se prolongent bien après la fin de l’événement hydrologique, révélant ainsi une rémanence importante. Quelles sont les discontinuités spatiales des ruptures ? Si les inondations ont effectivement donné lieu à une publicisation affirmée dans le Bas Rhône, cette dernière perd beaucoup d’acuité vers l’amont : sensiblement moindre dans le Rhône médian, elle reste très faible autour de l’agglomération lyonnaise. Des productions cartographiques semblent en mesure d’éclairer ces contrastes spatiaux et donc de favoriser une aide à la décision. L’analyse des corpus d’articles de presse régionale montre que la crise de 2003 a trouvé un écho inégal le long du Rhône, qu’en est-il de la médiatisation nationale ? Le destin national du fleuve étant scellé au début du XXème siècle par les aménagements, l’intérêt qui lui est aujourd’hui porté est-il aussi fort ? Enfin, comment les différents thèmes et acteurs cohabitent-ils ensemble avec les temps, les espaces et les fonctions du Rhône ?
  • Coordination du programme de recherche Habiter la rivière d’Ain (XIXe-XXIe siècles) (2012-2015) dans le cadre d’un partenariat EDF – ZABR – Agence de l’Eau RM&C. Dans un contexte où est promue une gestion durable et intégrée de la ressource en eau et des écosystèmes aquatiques du bassin versant de l’Ain, il semble primordial pour les acteurs de repérer les objets de nature et les artefacts valorisés par les habitants, de favoriser leur gouvernance et éventuellement de les patrimonialiser. L’apport de connaissances sur la rivière d’Ain dans son ensemble, dans le cadre d’une approche mobilisant les outils propres aux sciences sociales et humaines, sur ces éléments encore peu étudiés a pour finalité de placer les gestionnaires et décideurs en situation informée. Dans quelle mesure les discours des élus et des acteurs de la CLE sont-ils représentatifs de la diversité de la population ? La caractérisation des attentes et de la demande de la société, ainsi que de ses références (imaginaire et mémoire) permettra notamment de mieux orienter les stratégies du SAGE ou encore de mieux préparer la population lors des opérations de restauration physique. En effet, passer de l’action publique classique (davantage top-down) à la gouvernance de l’eau, cela consiste à adopter des modalités d’action et de prise de décision plus partenariales, plus interactives et plus flexibles. La gouvernance de l’eau, c’est surtout la capacité à mettre en œuvre des partenariats efficaces entre les différents acteurs.
  • Coordination du programme de recherche Mieux comprendre les discours de crise sur le fleuve Rhône : extrêmes hydrologiques et plantes invasives (2012-2013) au sein de l’Accord Cadre ZABR-Agence de l’Eau RMC en 2012. L’entrée par le texte permet aux partenaires de faire le point sur la complémentarité de leurs méthodes pour collecter le dit et l’écrit, prétraiter leurs corpus, les analyser et les interpréter. Plus particulièrement, les ruptures qui peuvent être induites par des crises hydrologiques, par une plante envahissante ou par des micropolluants font l’objet de productions verbales que les techniques dites de l’analyse de contenu (AC) et de l’analyse de données textuelles (ADT) se proposent d’explorer.
  • Coordination du programme de recherche ProBerges (2010-2012), au sein du Cluster Environnement de la Région Rhône-Alpes. Cette étude poursuit trois objectifs : développer les efforts d’évaluation des programmes de restauration écologique sur les cours d’eau, analyser les obstacles que ces programmes peuvent rencontrer, et étudier comment sont actuellement appréhendées la participation des communautés locales et l’information environnementale.
  • Coordination du programme de recherche Encrer le fleuve Rhône. Le discours de la rupture au prisme des sciences humaines et sociales (2011), au sein de l’APR 2011 du Réseau des Observatoires Hommes-Milieux. Le Rhône suscite des discours oraux et écrits que les ruptures et crises alimentent et renouvellent. Ces discours sont une fenêtre ouverte sur les activités, les représentations et la gestion du fleuve. Avec des méthodes semblables, les chercheurs issus des Sciences humaines et sociales (SHS) analysent ces sources pour explorer les pratiques et le penser/savoir des experts, des gestionnaires, des acteurs, des usagers et des riverains. Un collectif d’ethnologues, géographes, historiens et sociologues s’est structuré pour orienter les recherches à venir concernant l’exploitation des productions verbales sur le fleuve Rhône. L’entrée par le discours leur permet de faire le point sur la complémentarité de leurs méthodes pour collecter le dit et l’écrit, prétraiter leurs corpus, les analyser et les interpréter.

Vallée de l’Ouvèze, en Ardèche (cliché : Le Lay Y.-F., 2005).

Contribution à des programmes de recherche

  • Contribution au programme de recherche BIBLIO-OHM : les publications de l’OHM Vallée du Rhône 2006-2016 : quels contenus, influences, trajectoires, perspectives ? Rédigé en réponse à l’APR 2017 du Réseau des Observatoires Hommes-Milieux, ce projet est piloté par Nicolas Lamouroux (ISTEA) et propose une analyse de contenu et lexicométrique des publications de l’OHM Vallée du Rhône sur dix ans, en recourant à des hypothèses a priori. Cette analyse a pour objectif de mieux connaître nos activités et de faire évoluer nos perspectives scientifiques en conséquence. Elle est fondée sur la complémentarité des approches quantitatives et  qualitatives d’un corpus constitué d’une grosse centaine de publications. Ces dernières ont été rassemblées lors d’un projet de comparaison internationale des observatoires socio-écologiques.
  • Contribution au projet BOIFIMU (BOIs Flottant et Inondations en Milieu Urbain), coordonné par Diego Lopez (INSA de Lyon) et conçu en réponse à l’Appel à projets IMU 2016. Le bois transporté dans les cours d’eau aggrave les conséquences des crues, en particulier en milieu urbain, en s’accumulant contre les ouvrages transversaux, mais également en contribuant au sapement des berges et aux débordements. Cet enjeu s’affirme dans nos cours d’eau du fait de la végétalisation progressive des rives au cours des 60 dernières années. La prise en compte du bois comme facteur de risque n’est pas encore systématique, faute d’une estimation rigoureuse des aléas liés aux embâcles. Il importe donc de mieux comprendre les facteurs régissant le flux de bois transporté par les cours d’eau et les conséquences de ce flux dans des sections particulièrement aménagées. Une campagne d’entretiens doit être réalisée pour d’une part évaluer comment les gestionnaires se représentent aujourd’hui le bois qui transitent dans les cours d’eau en ville, et d’autre part identifier les pratiques actuelles face à ce facteur de risque, afin de dégager des préconisations communes adaptées susceptibles de réduire les risques en milieu urbain.
  • Contribution au volet 4 du programme global de suivi scientifique de l’arasement des barrages de la Sélune, porté par Jean-Luc Baglinière. Sous la responsabilité de Marie-Anne Germaine, ce volet porte sur les dimensions sociale et géographique de l’opération de déconstruction des barrages de Vezins et de la Roche-qui-Boit (Manche). Il s’agit notamment d’explorer les dimensions du débat public au filtre de trois périodiques, à savoir Ouest-France, La Manche Libre et La Gazette de la Manche.
  • Contribution au programme SELINA (Parc National de Toluca : un laboratoire socio-environnemental pour des innovations politiques dans la gestion de parcs nationaux) (2012-2015), au sein du Programme Blanc International II (2011) de l’Agence nationale de la recherche (ANR) et sous la responsabilité de Jacques Imbernon. Il s’agit notamment d’aboutir à une meilleure intégration des pratiques et des organisations locales dans la conception et la mise en œuvre de politiques publiques innovantes. Participation à la tâche 1 « Interaction between public policies and local practices : historical dimension, diversity and representations ». Partenaires : ENS de Lyon et CIRAD en France, ITESO et UAEM au Mexique.
  • Contribution au programme Renouessance (2011-2013) au sein du PIR IngecoTech 2010-2012 et sous la responsabilité d’Anne Rivière-Honegger. Participation au volet 2 « Analyse de données textuelles » qui vise à mettre en évidence la nature du discours « officiel » tenu par les institutions chargées de la gestion environnementale sur Fallopia. En particulier, il s’agit d’identifier les représentations expertes et savantes liées à l’espèce invasive, de dégager la structure du schéma informatif qui est sous-jacent aux attitudes à l’égard de l’espèce et de repérer les recommandations de gestion qui sont formulées. Partenaires : UMR 5023 Ecologie des hydrosystèmes fluviaux, ERIN, LIRIS et UMR 5600 EVS.
  • Contribution au programme de recherche Gestrans (Gestion du transit sédimentaire) (2010-2013), au sein du Programme Risques naturels (2009) de l’Agence nationale de la recherche (ANR) et sous la responsabilité d’Alain Recking. Chargé de l’animation du module 3 « River perception ». Partenaires : DDEA Isère, Cemagref de Grenoble, Institut de Physique du Globe (Paris), Laboratoire de Transfert en Hydrologie et Environnement (Grenoble), UMR 5600 Environnement, Ville, Société (Lyon) et l’University of British Columbia.
  • Contribution au programme Femmes et accès à l’emploi en milieu rural : se mobiliser pour se projeter (2010-2012), suite à l’AP 2010 « Université citoyenne et solidaire » et sous la responsabilité de Emmanuelle Bonerandi-Richard. Contribution à la rédaction du diagnostic socio-territorial et du rapport scientifique. Partenaires : l’ENS de Lyon et le site de proximité Ce.D.R.E.
  • Contribution au programme de recherche Créateurs de Drôme (2008-2011), suite à l’APR Programme Eaux & Territoires et sous la responsabilité de Gabrielle Bouleau et Anne Rivière-Honegger. Contribution à un atlas du bassin versant de la Drôme. Partenaires : le CNRS (UMR 151, UMR 5600 et UMR 6012) et le Cemagref (Unités d’Aix-en-Provence, Lyon et Montpellier).

La Coise à Saint-Galmier, dans la Loire (cliché : Le Lay Y.-F., 2004).