Expériences professionnelles
Enseignement supérieur
- Depuis 2020 – Professeur des universités à l’Ecole normale supérieure de Lyon
- 2009-2020 – Maître de conférences à l’Ecole normale supérieure de Lyon
- 2008-2009 – ATER à l’Ecole normale supérieure de Lyon
- 2004-2006 – ATER à l’Université Lyon 3
Enseignement secondaire
- 2007-2008 – Enseignant au collège A. de Lamartine de Villeurbanne (69)
- 2006-2007 – Enseignant au collège H. Longchambon de Lyon (69)
- 2003-2004 – Enseignant au lycée J. Brel de Vénissieux (69)
- 2002-2003 – Enseignant au lycée E. Woillez de Montreuil-sur-Mer (62)
- 2001-2002 – Enseignant stagiaire au lycée E. Herriot de Voiron (38)
Formation
2019 – habilitation a diriger les recherches
Emotionscapes. S’é-mou-voir des situations géographiques (pdf).
Résumé
Ce mémoire s’inscrit dans une géographie de la nature que je propose d’interroger à travers le triptyque pragmatiste détachement-domination-dépendance. Cette approche philosophique n’a eu jusqu’ici qu’un faible écho en géographie. Le détachement permet de prendre du recul sur les paysages et d’en rendre compte au moyen de la classification, de la scalarité et de la hiérarchie. La domination de l’environnement envisage davantage l’action des humains au filtre des situations questionnantes et des problèmes sociaux. La dépendance saisit les attachements aux milieux en mettant en lumière la diversité des perspectives et en questionnant la cohabitation des différents actants. S’émouvoir des situations géographiques invite ainsi au croisement des connaissances, des actions et des émotions. Les tensions que suscite la coexistence de ces trois modalités d’être au monde soulignent la nécessité de recourir à la délibération morale et politique pour définir les problèmes et concilier ou hiérarchiser les intérêts divergents. Dans cette perspective pragmatiste plus humaine et plus qu’humaine, la nature devient ce qui nous rassemble et nous lie.
Mots-clés : décision, géohistoire, patrimoine naturel, paysage, perception, politique de l’environnement, représentation, restauration des rivières, risque, théorie de la nature, usages.
2007 – Thèse de doctorat en géographie
Les hommes et le bois en rivière. Pratiques, représentations et stratégies de gestion dans le cadre de l’entretien des cours d’eau (pdf).
Résumé
Etant donné que la gestion du bois est effectuée dans le cadre de l’entretien des cours d’eau, l’analyse de la motivation à intervenir sur le chenal et les berges des rivières se trouve au cœur de cette étude. La première partie montre combien le bois flottant est devenu un objet de dissension. Les discours défendus par les acteurs de la rivière varient selon leurs intérêts et leurs objectifs. En tant qu’objet social, le bois en rivière est géré au moyen de trois structures de sens collectif : les embâcles de bois comme risque pour les riverains, les usagers et les infrastructures riveraines ; les (macro)déchets flottants comme contrainte pour les activités productives ; les débris ligneux comme atout écologique. Ces différents arguments ont donné une structure bipolaire au schéma informatif qui est sous-jacent à l’attitude envers le bois en rivière. Toutefois, pour satisfaire les demandes sociales, les législateurs requièrent l’entretien des cours d’eau en tentant de concilier l’exigence sécuritaire et le désir de nature. Le discours juridique s’avère normatif, légitimant et performatif.
Dans la deuxième partie, une analyse diachronique souligne que les préoccupations liées au bois en rivière se sont considérablement renouvelées. Les communautés riveraines traditionnelles ont intensément transformé les milieux alluviaux, réduisant les stocks de bois en rivière, diminuant les entrées de bois dans l’hydrosystème et entravant la mobilité des débris ligneux. Constatant l’encombrement des rivières par de nombreux embarras, les autorités n’ont eu de cesse d’en libérer l’écoulement pour favoriser la navigation et le flottage et limiter les risques liés aux crues et aux débordements. L’analyse de la presse quotidienne régionale (PQR) a également confirmé l’hypothèse selon laquelle la situation actuelle consiste en une phase d’instabilité transitionnelle, marquée notamment par un nombre accru d’embâcles.
La troisième partie révèle l’hétérogénéité des cognitions liées au bois en rivière et leur part variable d’un individu à l’autre. Une étude de perception et d’évaluation environnementale a été conduite dans le cadre du paradigme expérimental. Il existe un large consensus transculturel en termes d’évaluation des paysages fluviaux. La rivière idéale est accessible, propre et entretenue. Pour autant, les comparaisons internationales ont permis de relever des contrastes frappants. Les résultats mettent également en valeur le rôle que l’imaginaire collectif et l’éducation environnementale jouent lors de l’entretien, de la réhabilitation et de l’aménagement des cours d’eau.
Mots-clés : bois mort, cours d’eau, entretien, évaluation, paysage, représentation, risque.
2001 – Agrégation externe de géographie
Prix
2008 – Prix du jeune chercheur de la Ville de Lyon
Domaine Humanités et Sciences humaines.