Richard Pedurand, PhD Thesis, Université de Lyon (2019)
hal: tel-02612035
La rĂ©solution des interfĂ©romètres gravitationnels est limitĂ©e par le mouvement Brownien – ou bruit thermique – de leurs miroirs dans la partie centrale de leur bande de dĂ©tection, entre 10Hz et 1kHz. La rĂ©partition en frĂ©quence de ce bruit thermique est dictĂ©e par les mĂ©canismes de dissipation d’Ă©nergie mĂ©canique Ă l’origine de cette vibration alĂ©atoire, en accord avec le thĂ©orème fluctuation-dissipation. Cette dissipation provient principalement des revĂŞtements optiques dĂ©posĂ©s sur les miroirs pour leur donner leur rĂ©flectivitĂ©. Dans le but de rĂ©duire le bruit thermique, une nouvelle gĂ©nĂ©ration de dĂ©tecteurs d’ondes gravitationnelles employant des miroirs refroidis Ă tempĂ©rature cryogĂ©nique a Ă©tĂ© proposĂ©e. Le dĂ©veloppement de nouveaux matĂ©riaux optiques en couche mince Ă faible dissipation mĂ©canique, opĂ©rant Ă la fois Ă tempĂ©rature ambiante et tempĂ©rature cryogĂ©nique, demande donc de nouveaux outils expĂ©rimentaux. L’objet principal de cette thèse est la construction d’un nouvel instrument, le CryoQPDI, qui consiste en l’association d’un interfĂ©romètre haute rĂ©solution et d’un cryostat basĂ© sur un refroidisseur pulse tube. Il est capable de mesurer directement le mouvement Brownien d’un microlevier entre 300K et 7K. En combinant des mesures effectuĂ©es sur un microlevier avant et après le dĂ©pĂ´t d’une couche mince, il est possible de caractĂ©riser la dissipation mĂ©canique interne de cette couche mince. Cet instrument participera ainsi Ă l’optimisation des revĂŞtements optiques des futurs interfĂ©romètres gravitationnels, dans le but de minimiser les nuisances dues au bruit thermique