D’Ophélie et des eaux mortes

Pourquoi l’eau courante et pure, méandrant dans un écrin de végétation entretenue, est-elle si appréciée ? Certains paysages feraient l’objet d’archétypes, « c’est-à-dire des formes héritées universellement présentes dont l’ensemble constitue la structure de l’inconscient » (Jung, 1953). Les cours d’eau s’y prêtent particulièrement, à tel point que les experts, les gestionnaires et les praticiens y perdent leur savoir-penser technique et scientifique lorsqu’ils y interviennent. Bien souvent, mieux que les vaines conclusions issues des études scientifiques, l’imaginaire poétique et artistique rend compte des attitudes à l’égard des écosystèmes aquatiques, comme si ces derniers réveillaient des aptitudes naïves, spontanées et enfantines chez celui qui rêve trop de l’eau.

Continuer la lecture

L’île Batailleuse au prisme de Julien Gracq (Pays de la Loire, France)

Il est des îles pas tout à fait comme les autres. L’île Batailleuse, sur la Loire, entre Angers et Nantes, appartient à ce cercle restreint des petits bouts de terre ceints par de l’eau douce, dont le seul toponyme suffit à stimuler l’imagination du rêveur. Continuer la lecture